Vincent Peillon a exhorté lundi les lycéens mobilisés pour demander l'arrêt des expulsions d'enfants scolarisés à ne pas recourir à la «violence» et aux «blocus». Selon le rectorat de Paris, huit lycées - sur une centaine - subissaient de «fortes perturbations». Des poubelles bloquaient l'entrée des lycées Turgot et Maurice-Ravel, ont constaté des journalistes de l'AFP. Devant ce dernier, des jeunes excédés essayaient de forcer l'entrée. C'est «un blocus de trop», affirme Elsa, en terminale STMG.
Les lycées Charlemagne, Paul-Valéry et Dorian étaient également bloqués selon le président de l'organisation lycéenne Fidl, Maximilian Raguet. Environ 250 lycéens se sont rassemblés pendant une heure, en fin de matinée, place de la République à Paris, sans incident, a constaté un journaliste de l'AFP. Ils ont déployé une banderole proclamant «papiers ou pas, éducation pour tous», en scandant : «Les expulsions non non non.» «L'expulsion de Léonarda m'a permis de prendre conscience d'un problème plus large», a dit Mélinda, élève au lycée Evariste-Galois à Noisy-le-Grand, en banlieue parisienne.
«Pas de violence, pas de blocus», a demandé sur France Inter le ministre de l'Education nationale. «Leur émotion légitime a été entendue, je l'avais souhaitée, le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur ont rédigé une circulaire qui sanctuarise l'école et le périscolaire». «Je demande aux lycéens de faire attentio