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Libération

343 connards : porter à gauche, bander à droite

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publié le 7 novembre 2013 à 18h06

Et de même qu'on s'étonna ici, le mois dernier, de voir si peu de socialistes monter si tard en défense de Christiane Taubira lynchée à coups de bananes par les fascistes du lepénisme ordinaire et de la Manif pour tous, de même s'étonna-t-on, la semaine dernière, de découvrir si peu de mâles réactions au «Manifeste des 343 salauds» subtilement sous-titré «Touche pas à ma pute». De femmes et de féministes, oui, nombre redirent des évidences qu'il fallut ressortir de la naphtaline des consciences associatives endormies, jusqu'à ce que, ramenant la chose à plus raisonnable proportion, l'une d'elle, porte-parole du Syndicat du travail sexuel (Strass) découvre opportunément, dans les «343 salauds» autoproclamés, «343 connards» - au demeurant assez petite bite.

Tout de la gueule, en effet, tout dans la provoc bien beauf, où «l'aller aux putes» identifierait une «réussite» aussi signifiante qu'une montre Rolex au poignet d'un publiciste quinquagénaire… Une entreprise publicitaire, en quelque sorte, du mensuel Causeur, dont la patronne, la confuse et tortueuse Elisabeth Lévy, rédactrice du texte, proclamait d'abord ( voir Libération du 30 octobre) son très bruyant désir d'«emmerder les féministes d'aujourd'hui».

D'abord interloqué par un propos qui, dans sa forme, insulte tant le manifeste des 343 («salopes», ajouta alors Charlie Hebdo en amicale ironie) revendiquant en 1971 leur clandestine IVG, que le Touche pas à mon pote du pre