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La pauvreté touche de plus en plus de familles et d'étrangers

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Dans son rapport sur l'année 2012, le Secours catholique fait un constat accablant : la précarité gagne du terrain et la hausse du chômage ne fait qu’aggraver le phénomène.
par Marius Rivière
publié le 7 novembre 2013 à 7h29

C’est un signal de plus de la précarisation d’une partie du pays que dévoile ce jeudi le Secours catholique, dans son rapport statistiques sur l’année 2012 (1). Non seulement les gens qui sont dans le besoin sont plus nombreux mais ils sont de plus en plus pauvres. Pour avoir un ordre d’idée, les personnes accueillies vivent, ou plutôt survivent, avec 497 euros par mois en moyenne.

Femmes seules, étudiants, pères divorcées, diplômés ou non diplômés, chômeurs, étrangers en situation régulières ou non ; la pauvreté ne fait pas de discrimination. Depuis 2000, les couples avec enfants, les familles monoparentales et surtout les étrangers (+13 points) sont de plus en plus nombreux à avoir recours à l'association. Un coupable est tout désigné : le chômage. Ils sont 68% à ne pas avoir d'emploi. Non sans inquiétude, le rapport souligne «l'enracinement» dans l'inemploi des personnes prises en charge. Parmi elles, presque la moitié ne perçoit plus aucune indemnisation depuis six mois et plus. Et le chiffre est en augmentation constante.

Dans le même temps, les chômeurs indemnisés sont de moins en moins nombreux. «La plupart des gens ont des besoins urgents, la demande d'un colis alimentaire par exemple, l'entrée sur le marché de l'emploi est extrêmement éloignée de leurs préoccupations directes», explique Michel Rebière, bénévole à Clermont-Ferrand. Ceux qui ont un travail sont-ils mieux lotis ? Pas vraiment. 30% des demandeurs ne possèdent qu'un emploi à temps partiel