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Histoire

Affaire Fiona : confrontation et sur-place

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publié le 8 novembre 2013 à 21h36

Ils sont restés six heures face à face. Six heures de silences, de questions et de déclarations notées sur PV… Pour, semble-t-il, ne rien dire du secret qu'ils gardent partagé. Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, la mère et le beau-père de la petite Fiona, ne s'étaient pas revus depuis leur arrestation il y a un mois et demi. Ils ont été confrontés vendredi par les juges d'instruction de Clermont-Ferrand. Premier objectif : obtenir des précisions sur le lieu où la fillette est enterrée. Après quatre mois et demi de mensonges, décrivant une disparition mystérieuse dans un parc le 12 mai, le couple a avoué en garde à vue la mort de Fiona, et évoqué une inhumation près du lac d'Aydat (Puy-de-Dôme). Mais, à chaque fois que les policiers les ont conduits sur place, ils se sont montrés incapables d'indiquer un endroit concret. Lors de la confrontation, ils n'ont pas davantage avancé. Pour l'avocat de Berkane Makhlouf, Mohamed Khanifar, il ne s'agit «pas d'une mystification. On est en face d'une difficulté de mémorisation».

L'autopsie du corps permettrait sans doute d'en savoir plus sur les violences subies par Fiona dans les jours, voire les semaines précédents sa mort. Et d'éclairer les versions divergentes fournies par la mère et le beau-père. Tandis qu'elle l'accuse d'avoir infligé à la fillette un coup à la tempe la veille de sa mort, ainsi que d'autres violences antérieures, lui nie et évoque au contraire des «coups de pied» et «coups au niveau de la têt