L’amiante de la Tour Montparnasse est désormais sous la loupe de la justice, avec une enquête sur cette contamination qui perdure sept ans après le début du désamiantage de cet édifice emblématique de Paris. Deux magistrats spécialisés dans les questions de santé publique ont été désignés pour instruire une information judiciaire ouverte le 4 octobre par le parquet de Paris, notamment pour «mise en danger de la vie d’autrui», a annoncé vendredi à l’AFP une source judiciaire.
Vingt-trois ans après les premières alertes, c’est un signalement au parquet de l’Inspection du travail qui a cette fois mis le feu aux poudres. En cause, le dépassement récurrent dans l’Ensemble immobilier Tour Maine Montparnasse (EITMM) des normes relatives à l’amiante. Les inspecteurs ont ainsi relevé au moins 72 dépassements du seuil réglementaire de 5 fibres par litre depuis novembre 2009, la plus haute valeur atteignant 98 fibres par litre.
Des contrôles qui ont déjà plombé en septembre le quarantième anniversaire de la Tour. Au vu de cette alerte, la préfecture de Paris avait agité la menace d’une évacuation des locaux, où travaillent 5 000 personnes. CNP Assurance et Amundi, filiale du Crédit agricole et de la Société générale, avaient décidé d’évacuer leurs salariés basés dans la tour de 210m de haut.
C’est en raison du caractère technique et complexe des investigations à mener que le parquet de Paris a opté pour l’information judiciaire, qui est aussi ouverte pour diverses infractions au code de s