Professeur(e)s Toc et Zoc, vous êtes les spécialistes mondiaux de toute situation. Que nous décryptez-vous cette semaine ?
Pr Zoc : Trop de scandales tuent le scandale. La capacité du public à se scandaliser a ses limites.
Pr Toc : En cette matière, le peuple est trop gâté. Il devient de plus en plus délicat, ou indélicat.
Pr Zoc : A sa décharge, c'est difficile de suivre. On a à peine le temps de se réjouir du scandale des écoutes américaines que nous revient l'arbitrage Tapie, lui-même aussitôt balayé par les révélations Schuller, lesquelles sont écrasées par les conditions de non-négociation du contrat de l'écotaxe.
Pr Toc : Un véritable gâchis, de la confiture aux cochons.
Pr Zoc : C'est un peu comme des séries, il y a plusieurs saisons. On a The Wire avec la NSA et la Petite Roulotte dans la prairie avec Léonarda après avoir eu Desperate Housewives à l'Elysée et les Sopranos à Levallois.
Pr Toc : Et certains jouent plusieurs rôles dans plusieurs affaires, on ne s'y retrouve plus.
Pr Zoc : Au contraire, ils ont des emplois bien déterminés, au moins on les reconnaît. «Ah, celui-là, on l'avait déjà vu dans le Crédit lyonnais.»
Pr Toc : D'un autre côté, on peut rater des épisodes, on arrive toujours à suivre.
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