Le 18 juillet dernier, à Trappes (Yvelines), le contrôle de police d'une femme en niqab dégénérait. La femme et son mari s'opposaient au contrôle, contestant la légitimité de la loi anti-burqa de 2011, mais dénonçant aussi «le comportement des policiers» qui, selon eux, les auraient «provoqués». Quelques heures plus tard, Trappes s'enflammait, pour plusieurs jours.
Quatre mois après l’épisode, Michael Khiri, l’époux, vient d’être condamné ce vendredi par le tribunal correctionnel de Versailles à une peine de trois mois de prison avec sursis, pour «rébellion», «outrages» et «violences» contre les trois policiers ayant procédé au fameux contrôle, conformément aux réquisitions du parquet lors du procès qui s’était tenu le 19 septembre.
Le même jour, on apprend que le même parquet, celui de Versailles, a également ouvert lundi dernier une information judiciaire pour «incitation à la haine et à la discrimination raciale» contre un des trois policiers qui avaient participé au contrôle et porté plainte contre le couple musulman pour outrage et rébellion.
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Les faits ne sont pas directement liés mais la coïncidence est troublante et met une nouvelle fois en évidence les tensions entre la police et une partie de la population dans ce quartier populaire de Trappes. La coïncidence donne par ailleurs une dimension plus crédible aux accusations du couple qui reprochait aux policiers un comportement islamophobe.
Le policier du commissariat de Trappes visé par l'information jud