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Libération
A chacun son rythme (9)

A Torcy, une école bien dans ses nouveaux rythmes

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La réforme des rythmes scolairesdossier
Dans cette commune de Seine-et-Marne, qui a reçu la visite du ministre la semaine passée, les quatre jours et demi passent plutôt bien, après une large concertation.
publié le 13 novembre 2013 à 8h09

Il y a les grèves, les manifs et la bataille politique. Il y a aussi des villes tranquilles où la semaine des quatre jours et demi s’est mise en place sans fracas et s’applique sans heurts. Le ministre de l’Education, Vincent Peillon, s’est rendu le 4 novembre dans l’une d’elles, à Torcy (Seine-et-Marne), 23 000 habitants au cœur de Marne-la-Vallée. Voici ce qu’il a vu à l’école Jean-Zay qui accueille 101 élèves en maternelle et 144 en élémentaire, tous aux nouveaux rythmes depuis la rentrée.

«Pour votre venue, monsieur le ministre, on a un peu laissé tomber les maths et le français, on parle de la République, explique Nathalie Garrigue, enseignante de CM2, en accueillant Vincent Peillon dans sa classe, on ne reçoit un ministre souvent qu'une fois dans sa vie»

Vincent Peillon salue rapidement les enfants, assis sagement derrière leurs bureaux. A l'approche d'une semaine de mobilisations, il est venu voir sur le terrain comment s'applique la réforme des rythmes, ce qui marche, ce qui coince et qui doit être amélioré. Il est persuadé que l'image sombre renvoyée par les médias est très loin de la réalité. Aux antipodes de tout ce qu'on lit, un bilan réalisé par ses services conclut d'ailleurs que 93,5% des communes mettent en œuvre les nouveaux rythmes «sans difficultés».

Torcy, dirigé par un maire socialiste, Guillaume Le Lay-Felzine, est manifestement de celles-là. La ville a adopté la même organisation que Paris. Les enfants ont classe trois heures l