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Rythmes scolaires à Paris : «Plus de travail mais pas un sou de plus»

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Les animateurs, agents d'entretien et aides en maternelle veulent bien de la réforme mais dans de meilleures conditions. Et se plaignent d'une mauvaise ambiance dans les écoles.
Manifestation des animateurs de la ville de Paris, le 12 novembre. (Photo Albert Facelly)
publié le 13 novembre 2013 à 19h15

Ce jeudi, les enseignants sont en grève pour obtenir l’abandon de la réforme des rythmes scolaires. Mardi, d’autres ont manifesté, au contraire, pour avoir les moyens de la mettre en œuvre. Les personnels de la ville de Paris – animateurs, agents d’entretien, aides en maternelle – se sont rassemblés devant la mairie à l’appel de l’UNSA, leur principal syndicat, et de la CGT.

Leurs motifs de mécontentement sont variés, suivant les métiers et suivant les écoles – la réforme se mettant en place plus ou moins bien. Les uns se plaignent de relations difficiles avec les enseignants, d’autres parlent du mépris des parents, d’autres encore du manque de temps pour préparer les ateliers, du manque de locaux, voire de matériel… Paroles d'animateurs et agents municipaux, qui illustrent la somme de difficultés, parfois insoupçonnées, pour appliquer la réforme.

«Recruter du personnel d'hygiène»

«Dans mon école, ça se passe plutôt bien car j'ai la chance d'être dans une petite maternelle avec seulement 5 classes», commence Mireille, une «animatrice de base». «J'ai 14 enfants, je fais une activité "Jeux de société et engrenage" dans le réfectoire.» Dans son école, pratiquement tous les enfants restent pour les activités périscolaires. Mireille a toutefois une revendication : «Il faut recruter du personnel d'hygiène.» Si un enfant veut aller aux toilettes par exemple, elle est obligée d'emmener tous ses camarades avec elle. Car les Agents spécialisés des écoles maternelles (Asem) qui s'en occupent ha