De contrats aidés en CDD à répétition - en alternant des périodes de pauses obligatoires avec des retours à la case chômage -, Marie Lacroix accompagne des élèves handicapés depuis près de dix ans. Elle a côtoyé des enfants autistes, trisomiques, handicapés psychomoteurs… Aujourd’hui elle assiste trois jeunes d’une quinzaine d’années : l’un malentendant, l’autre souffrant de troubles cognitifs, le dernier à la fois dyslexique, dysorthographique et dyspraxique. Mais malgré son expérience, Marie Lacroix est toujours précaire, à l’instar de nombreux AVS (auxiliaires de vie scolaire).
La situation de ces auxiliaires, des femmes en grande majorité, s’est récemment améliorée. Le 22 août, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé une série de mesures pour reconnaître un statut à une partie d’entre elles. Quelque 28 000 auxiliaires - un peu plus de la moitié des AVS en fonction - vont passer en CDI à partir de la rentrée 2014, a promis le Premier ministre. Il s’agit de celles qui ont été recrutées en tant qu’assistantes d’éducation et qui arrivent au terme de leurs contrats de six ans maximum. Les autres AVS resteront, elles, en contrats aidés.
Premier pas. Tous les acteurs ont salué ce geste qui intervient dans un contexte budgétaire difficile, estimant toutefois qu'il s'agissait d'un premier pas. Depuis la loi du 11 février 2005 qui reconnaît le droit aux enfants handicapés d'être scolarisés «en mili