Il est calé sur toutes les formes de handicap. Les psychiques, les sensoriels, les moteurs, les invisibles… Et égrène, sans sourciller, des acronymes type RQTH (Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) ou les quotas de travailleurs handicapés que doivent compter les entreprises. Martin, 22 ans, n'est pas travailleur social ni professionnel de la santé, mais étudiant à l'Ecole supérieure de commerce de Grenoble. Depuis un an, il suit, avec une trentaine d'autres élèves, le tout premier certificat «management et handicap» lancé par son établissement et l'association Hanploi. Une option, en plus de ses autres cours, dans laquelle cette question est au cœur des enseignements et qu'il suit tout au long de ces quatre années d'études. «Bien souvent, les étudiants sont seulement sensibilisés, explique Laëtitia Czapski, chargée de la diversité et du handicap à l'ESC Grenoble. Pour la première fois, le handicap devient un enjeu éducatif reconnu dans une école de commerce.»
Craintes et clichés. Et il était temps. Si, depuis 1987, les entreprises de plus de 20 personnes se doivent de compter dans leurs rangs 6% de salariés handicapés sous peine d'amende, près de la moitié d'entre elles n'atteignent toujours pas ce quota. La faute à des clichés bien ancrés sur les travailleurs handicapés. Trop compliqué à gérer, trop lourd à assumer financièrement, crainte de la baisse de la productivité, de l'absentéisme… Résultat ? Le