C'est la preuve qu'il y croit et qu'il n'entend pas plier devant la contestation : Jean-Marc Ayrault a lié cette semaine son sort personnel à celui de la réforme des rythmes scolaires. Mardi, devant les députés socialistes, le Premier ministre a écarté tout moratoire ou report de la réforme que réclament une partie des syndicats d'enseignants, la droite et certains dans la majorité. «Si c'est ça, ce sera sans moi», a-t-il prévenu. Un quart des instits en grève hier en France, des parents gagnés par le doute, des maires frondeurs… le ministre de l'Education, Vincent Peillon, numéro 3 du gouvernement, sort affaibli de cette semaine de mobilisations.
Que deviennent les nouveaux rythmes scolaires ?
«Il n'y aura pas de retour sur la réforme», a clamé hier Vincent Peillon : tous les élèves de primaire seront aux quatre jours et demi à la rentrée 2014, contre 22% aujourd'hui. Le ministre de l'Education compte sur le temps. La réforme va dans l'intérêt des enfants, répète-t-il. Avec la semaine de quatre jours généralisée sous Nicolas Sarkozy, ils avaient des journées bien trop lourdes. Avec des cours désormais étalés sur cinq matinées et des après-midi allégés, ils auront «un meilleur temps scolaire» et leurs résultats, en berne dans les comparaisons internationales, vont progresser. Le ministre reconnaît toutefois des problèmes dans une infime minorité de communes (6,5% des 4 000 appliquant la réforme). Mais il estime qu'avec des «ajustements», ça devrait être vite surmonté.
Dans quelle mesure c