C’est une spirale de hausse, qui fait fi de la situation économique morose et de la montée du chômage. Entre 2005 et 2011 les locataires du parc privé ont payé de plus en plus cher pour se loger, indique l’étude «France-Portrait social» publiée cette semaine par l’Insee. Même la crise de 2008 n’a pas provoqué de coup d’arrêt.
Effort. Ils dépensent en moyenne 7 500 euros par an pour leur habitat en mettant bout à bout le loyer, l'énergie, les charges locatives ou la taxe d'habitation. Le taux d'effort moyen de ces locataires, c'est-à-dire la part du revenu consacrée au loyer, est de 27% en hausse de 2,5 points en six ans.
Ce qui est considérable, car les dépenses des ménages obéissent à des tendances lourdes et, donc, à des évolutions plutôt lentes. «Par construction, un taux d'effort peut être élevé à cause d'une forte dépense de logement ou à cause d'un bas niveau de revenu» pointe l'étude. Parfois les deux phénomènes se conjuguent, notamment dans des zones géographiques où les loyers ont flambé (en Ile-de-France, sur la Côte d'Azur, dans les grandes métropoles régionales…).
Ainsi, en 2009, l'Adil-75 (Agence départementale d'information logement de Paris) avait calculé que dans la capitale, les locataires du parc privé consacraient en moyenne 34% de leur revenu au loyer. Réalisée à partir des dossiers de 650 particuliers ayant sollicité ses services, l'Adil montrait que des jeunes ou des retraités modestes payaient des «loyers