Le ministre de l’Education nationale ouvre aujourd’hui de vastes consultations sur les métiers de l’éducation, sujet toujours sensible. En pleine contestation sur les rythmes scolaires, Vincent Peillon entend montrer qu’il poursuit sa grande refondation de l’école et que, contrairement aux doutes suscités par sa candidature aux européennes, il n’abandonne pas le navire. Les discussions, qui devraient s’achever en février, visent à réformer une profession qui a largement évolué mais dont la définition officielle est restée figée.
Menées avec tous les acteurs, à commencer par les syndicats enseignants, elles vont s’organiser en 13 groupes de travail - sur les professeurs des écoles, les enseignants du second degré, les directeurs, les contractuels, etc. Soucieux de ne pas heurter les profs du secondaire, le ministère a choisi de ne pas aborder d’emblée la délicate question des «obligations de service» - dix-huit heures de cours par semaine pour les certifiés, quinze heures pour les agrégés, etc. -, fixées par un décret de 1950.
Les discussions porteront d'abord sur les missions qu'assument aujourd'hui les enseignants, et qui vont bien au-delà des cours - travail en équipe, montage de projets, relations avec les familles… Vincent Peillon a évoqué la possibilité de réduire les heures de cours des professeurs en zone d'éducation prioritaire (ZEP), en raison des difficultés spécifiques. «Ce qu'ils font pour la nation est considérable, or ils n'ont pas une heure de décharge, seul