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Libération

Le kidnappeur se serait changé dans la Twingo

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Sous le choc, le retraité pris en otage était trop apeuré pour prévenir la police immédiatement.
Le tireur à la station de tramway, Porte d'Issy, vendredi. (Photo AFP)
publié le 19 novembre 2013 à 21h46

L'audition certes tardive, lundi, de l'automobiliste pris en otage par le tireur de Libération a été «décisive», selon un enquêteur. «Nous avons appris qu'il s'est changé dans la voiture et qu'il a modifié son apparence», nous révèle une source proche du dossier.

D'après nos informations, c'est dans la Twingo du retraité âgé de 65 ans, durant les vingt minutes de trajet entre Puteaux (Hauts-de-Seine) et les Champs-Elysées à Paris (VIIIe arrondissement) que l'homme recherché a enlevé sa parka kaki puis l'a troquée contre une veste rouge, sur un pull bleu, puis enfilé sur sa tête un bonnet beige. «L'otage n'est pas affirmatif, mais c'est possible», module un membre de la police judiciaire (PJ), réticent à dévoiler les déclarations de la victime «d'enlèvement et séquestration». Car il a fallu des heures de persuasion à la PJ pour convaincre l'otage apeuré de témoigner.

Jean clair. C'est à un rond-point à Puteaux, vers midi, que ce retraité de la SNCF qui venait de faire des courses au centre commercial a été abordé et menacé par le suspect qui revenait à pied de La Défense. Toujours en tenue kaki et jean clair, son fusil à pompe à canon scié pointé sur le conducteur, le tireur de Libération est monté de force dans sa Twingo, apparemment à l'arrière, et lui a ordonné de le conduire aux Champs-Elysées. L'automobiliste a obéi et a bien été forcé de le transporter.

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