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Libération
Décryptage

Les caméras courent les rues de Paris

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Plebiscitée par la police, la vidéosurveillance se déploie rapidement dans la capitale.
publié le 20 novembre 2013 à 21h46

Le réseau de vidéosurveillance de la capitale est-il insuffisant, comme l'a dénoncé hier Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris ? A l'en croire, ce dispositif «a minima, 1 000 caméras en tout» compte de nombreuses «zones d'ombre, non couvertes», ce qui n'aurait pas facilité la traque du tireur de Libération. Une assertion un peu rapide…

Combien de caméras dans Paris ?

En décembre 2011, la préfecture de police de Paris a lancé un «plan de vidéoprotection pour Paris» (PVPP). Au total, 1 105 caméras de voie publique doivent être installées, par le biais d’un partenariat public-privé avec la société Iris-PVPP, une filiale d’Ineo-Suez. Coût du dispositif : 251,9 millions d’euros sur quinze ans. Début 2013, près de 1 000 caméras étaient déjà opérationnelles. Les images sont stockées pour une durée maximale de trente jours, et peuvent être exploitées par 2 500 policiers et pompiers agrémentés.

Le dispositif est piloté depuis un centre de commandement de la préfecture de police. Les 20 commissariats principaux de la capitale sont également dotés de terminaux de visionnage. Mais le PVPP ne s’arrête pas là. Les enquêteurs peuvent accéder en temps réel au réseau de la RATP, de la SNCF, voire d’entreprises privées qui acceptent de mettre le leur à disposition (Printemps, Forum des Halles…). La RATP compte 9 000 caméras dans les métros et RER, et plus de 18 500 dans les bus et tramways. Quant à la SNCF,