L’éclaircie aura été de courte durée pour Vincent Peillon. Au lendemain de la publication d’une enquête montrant les maires bien plus favorables aux nouveaux rythmes scolaires qu’on l’imaginait, le principal syndicat du primaire, le SNUipp-FSU, a appelé hier à une grève nationale le 5 décembre contre la réforme. La CGT, FO et SUD se joignent au mouvement. Un geste qui marque un tournant dans les relations apaisées entre le ministère de l’Education nationale et les syndicats.
Le SNUipp reproche à Peillon de ne pas avoir concrétisé sa promesse de donner «la priorité au primaire» et d'avoir déçu. Il réclame la suspension de la réforme qui doit se généraliser l'an prochain, l'ouverture de discussions pour en définir «une autre» et, d'ici là, l'abandon des quatre jours et demi «dans les écoles qui le demandent». Il exige aussi un «budget ambitieux», afin notamment de réduire le nombre d'élèves par classe, ainsi que de meilleures conditions de travail, évoquant la nécessité de dégager trois heures hebdomadaires pour du travail en équipe.
Ce mouvement «n'est pas juste», a répliqué Vincent Peillon en visite hier au Congrès des maires, puis au Salon de l'éducation, à Paris. Il a rappelé les mesures déjà prises en faveur des professeurs des écoles : création de postes dans le cadre des 60 000 promis durant le quinquennat, nouvelle prime de 400 euros annuelle, accès plus large à la hors-classe (l'indice de carrière le plus haut)…
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