Obsédé par la chose militaire et la lutte armée, le «complot fasciste» orchestré par «les médias» et les «capitalistes», Abdelhakim Dekhar est passé à l'action, à 48 ans, en parka kaki et contre des cibles symboliques, Libération et BFM TV. Ce suspect «caméléon» change de vêtements après sa tentative d'assassinat du photographe assistant à Libération. Le tireur fait le trajet de République à La Défense en métro avec une veste anorak rouge et un bonnet beige comme en témoigne le quatrième cliché pris à la station Concorde et diffusé par la police judiciaire. «Puis le suspect se rechange avant de tirer à La Défense contre la Société générale», nous révèle un chef d'enquête : «Dans l'action, Dekhar se met en tenue militaire vert kaki.» Et livre sa guerre totale aux journalistes et aux banques avec un fusil à pompe à crosse et canon scié.
«Coup tordu». Comme l'arme de chasse en vente libre qu'il avait achetée 2 000 francs à la Samaritaine en 1994 avant de la raccourcir avec Audry Maupin, pour exécuter un plan foireux ayant germé dans le cerveau tordu des deux hommes : braquer des gardiens de la paix à la préfourrière de Pantin (Seine-Saint-Denis) pour les délester de leurs revolvers 38 Spécial. Les deux «révolutionnaires» veulent des calibres de flics «pour aller braquer des banques et chercher de l'argent», dira Florence Rey. Comme si les fusils à cano