Les années se suivent et les chiffres sont toujours aussi frappants : une femme sur dix est victime de violences conjugales ; en 2012, 148 femmes en sont mortes ; moins d’une victime sur cinq se déplace à la police ou à la gendarmerie. Voilà quelques-unes des données brutes livrées vendredi par Najat Vallaud-Belkacem, la ministre des Droits de la femme, en dévoilant son plan triennal - le quatrième du genre - contre ces violences, trois jours avant la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes qui, comme toujours depuis une résolution de l’ONU votée en 1999, sera célébrée le 25 novembre. Point notable en ces temps de disette budgétaire: la somme allouée s’élève à 66 millions d’euros, soit le double du plan précédent, porté par Roselyne Bachelot.
Main courante. Environ 10% seulement des femmes victimes de violences déposent plainte. Partant de ce constat, le plan prévoit de lutter contre la simple main courante, qui souvent n'entraîne pas beaucoup de conséquences. Désormais, lorsque les violences seront avérées, les victimes devront déposer plainte, et si vraiment elles ne le souhaitent pas, elles devront signer un document enregistrant ce refus. L'accompagnement des plaignantes dans les commissariats et les gendarmeries sera par ailleurs renforcé avec davantage d'assistantes sociales, qui devraient même être deux fois plus nombreuses en 2017 (350 postes prévus).
Autre mesure phare : le 3919, qui enregistre envir