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Libération

La sentimentalité, autre violence «faite» aux femmes…

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Prostitution : faut-il pénaliser les clients ?dossier
publié le 25 novembre 2013 à 18h01

Préambule. Commençons par un avertissement pare-balles.

En ces temps de guerre des sexes résurgente et d’atomisation de la prostitution par la représentation nationale, cela peut toujours servir.

Donc, rappelons ceci.

1) Je suis contre la traite des êtres humains et pour des bordels d’Etat pour hommes et femmes. Ou, si vous préférez, pour des lieux de plaisirs tarifés où le volontariat des travailleurs sexuels sera validé par les moyens de police que seul l’Etat détient.

2) Je pense que les hommes comme les femmes ont droit, à leur guise, au masculin et au féminin. Moi aussi, je suis une femme comme les autres qui a droit à sa dose de masculin. Ou l’inverse…

Mieux vaut ressasser ce genre de précisions liminaires au cas où mon machisme structurel, je n’ai pas dit constitutif, ferait fourcher ma langue «gendrifiée»…

Voilà ! Prenons maintenant à rebrousse-poil quelques fausses évidences qui me font fulminer rouge vif.

Le sentiment, c'est bien. Le sexe, c'est mal. Il serait bon de baiser par amour. Il serait mal de faire l'amour par intérêt. Voilà ce que nous disent les défenseurs d'une sentimentalité parée de toutes les vertus et pardonnée dans tous ses excès, quand la sexualité dégagée des connivences à cœurs croisés serait forcément suspecte. Evitons de convoquer Céline (homme) et son ricanement sur l'amour, cet absolu à la portée des caniches, cela pourrait nous valoir double peine, l'antisémitisme s'ajouta