Trois Éthiopiens ayant survécu au naufrage de leur embarcation après avoir quitté la Libye en guerre en mars 2011 à bord d’un canot, ont déposé plainte mardi à Bruxelles pour faire établir la responsabilité de la Belgique et d’autres pays de l’Otan dans ce drame ayant coûté la vie à 63 personnes.
Agés aujourd’hui de 15, 21 et 25 ans, les trois jeunes hommes, travailleurs migrants dans la Libye de Mouammar Kadhafi, font partie des neuf rescapés sur les 72 personnes qui avaient pris place dans un zodiac de 10 mètres pour fuir le conflit.
L’embarcation de fortune, partie de Tripoli dans la nuit du 26 au 27 mars 2011, devait en principe rallier l’île italienne de Lampedusa en une vingtaine d’heures mais s’est retrouvée à cours de carburant dès le lendemain.
Le bateau pneumatique se trouvait alors à mi-chemin, dans une zone placée depuis un mois sous surveillance par des pays de l’Otan, chargés de faire respecter un embargo décrété par les Nations unies. Pris de panique, les migrants ont contacté par téléphone satellitaire, dans la soirée du 27 mars, un prêtre italien d’origine érythréenne, Mussie Zerai, qui a lui-même averti les gardes-côtes italiens, selon le texte de la plainte.
Ceux-ci ont alors relayé un signal «d'alerte maximale»