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Pénaliser le client, il n’y a pas que ça…

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Prostitution : faut-il pénaliser les clients ?dossier
Le texte vise, entre autres, une meilleure protection des prostituées étrangères et un parcours d’insertion.
publié le 26 novembre 2013 à 22h06

Les défenseurs de la proposition de loi sur la prostitution tentent contre vents et débats d'expliquer que le texte «ne se réduit pas à la pénalisation du client» et que, comme l'indique son intitulé, il s'agit plus largement de «lutter contre le système prostitutionnel». De fait, le texte que s'apprêtent à examiner les députés s'articule autour de quatre volets : le renforcement des moyens de lutte contre le proxénétisme et les réseaux, l'aide à la «sortie de la prostitution», l'abrogation du délit de racolage passif et, donc, la pénalisation du client. «Tous ces volets n'ont pas de sens pris indépendamment les uns des autres», souligne la députée PS Maud Olivier, l'une des deux co-auteures du texte de loi.

Quels moyens pour lutter contre le proxénétisme ?

La France est déjà l’un des pays qui disposent des outils juridiques les plus aiguisés contre le proxénétisme, en ayant adopté une définition très très large de ce délit - voir l’affaire DSK au Carlton. Le nouveau texte prévoit cependant quelques dispositions supplémentaires, comme le fait de pouvoir fermer les sites internet de prostitution hébergés à l’étranger.

Quid de la protection des prostituées et aides à la sortie de la prostitution ?

La proposition prévoit une meilleure protection des prostituées, notamment pour les étrangères, avec un titre de séjour de six mois renouvelable et la possibilité de bénéficier de l’allocation temporaire d’attente (ATA), de 336 euros mensuels. Une aide «conditionnée» à la sortie de la prostitution très critiquée sur le principe moral qu’elle impose et sur son montant peu incitatif. Le t