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Prostitution : querelle de partis

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Prostitution : faut-il pénaliser les clients ?dossier
La loi prévoyant notamment la pénalisation du client doit être discutée d’ici vendredi à l’Assemblée, divisant au-delà du clivage gauche-droite.
Maud Olivier, rapporteure PS de la proposition de loi, à l'Assemblée mardi. (Photo Bruno Charoy)
publié le 26 novembre 2013 à 22h06

Pour ou contre la pénalisation des clients ? Le débat a mis le feu aux pages des journaux, suscité des pétitions d’un goût pas toujours heureux. Mais il aura laissé, paradoxalement, relativement inaudible la classe politique. Celle-là même qui s’apprête à voter à l’Assemblée nationale la proposition de loi «de lutte contre le système prostitutionnel» ce soir ou, plus probablement, pour cause d’embouteillage législatif, vendredi. A la demande du groupe Europe Ecologie-les Verts, le texte sera finalement soumis à un vote solennel le 4 décembre. Ce qui obligera chacun à se positionner.

Bout des lèvres. Annoncée par Najat Vallaud-Belkacem, sitôt arrivée au ministère des Droits des femmes, cette réforme devait être portée par le gouvernement. Las. Sentant le potentiel polémique du sujet, celui-ci a préféré laisser le bébé aux soins des parlementaires. Deux députées PS, Maud Olivier et Catherine Coutelle, ont rédigé au pas de charge, la proposition de loi. Malgré les efforts de la ministre pour défendre publiquement une réforme qu'elle compare «à l'abolition de l'esclavage» et tenter de convaincre en privé ses propres rangs de la nécessité de se positionner «pour», l'élan n'y est pas. Et, si la loi est votée, ce qui est probable, ce sera du bout des lèvres. Avec des voix contre et des abstentions dans tous les groupes politiques.

A droite, l'UMP dispose d'un fervent défenseur de la loi en la personne de Guy Geoffroy. Coauteur du rapport