Du vol de goûter au racket et aux violences sexuelles, en passant par les moqueries, les menaces et les insultes parce que l'on est trop gros, trop petit, qu'on a l'air intello avec ses lunettes… Entre 6 et 7% des élèves français sont victimes de harcèlement. Pour lutter contre ce phénomène encore souvent tabou, le ministre de l'Education Vincent Peillon a lancé hier un «plan d'action» , ciblant notamment la cyberviolence en plein essor.
«Il faut briser la loi du silence, faire en sorte que ceux qui sont victimes mais aussi ceux qui sont témoins aient la possibilité de parler», a déclaré le ministre. Il a présenté une série de mesures, dont une campagne télé, des dessins animés pour sensibiliser les écoliers, un plan de formation des personnels et des ressources en ligne donnant des conseils aux élèves victimes, aux familles et aux témoins (www.agircontreleharcelementalecole.gouv.fr).
Au passage, Peillon a rendu «hommage» à son prédécesseur Luc Chatel, qui avait lancé en 2012 une première campagne. «Mais il manquait la deuxième partie, c'est-à-dire les outils, les moyens de prise en charge, en particulier la formation» des personnels, a-t-il souligné.
«Renfermé». Deux personnalités ayant été, enfants, victimes de harcèlement témoignent dans la campagne. «J'étais costaud, a expliqué la chanteuse Chimène Badi présente à la conférence de presse, il y a plein d'enfants qui ont un physiq