Menu
Libération
Libé 2053

Le zeroun et l’infini

Article réservé aux abonnés
publié le 29 novembre 2013 à 20h36

Cet article d'actualité-fiction a été publié dans notre édition spéciale «Libération en 2053», à l'occasion des 40 ans du journal.

Cette image a été réalisée hier matin dans le Montana - province rattachée au parc de loisirs industriels New World - par le procédé «coucou ma paupière» qui permet, en un clin d’œil, de mémoriser ce qu’on voit dans le disque dur implanté, dès la naissance, dans tous les cerveaux humains. Le centre de bienveillance mondiale Edward-Snowden reste très évasif quant à la signification de ce sous-bois. D’autant que l’accès aux forêts et leur fréquentation sont strictement interdits depuis vingt-deux ans, suite à la fameuse tragédie de la soirée brochettes à Manaus, en Amazonie, qui avait hélas dégénéré en incendie général de l’Amérique du Sud.

La seule chose qu'on puisse identifier avec certitude ce sont les «0» et les «1» tatoués dans l'écorce des arbres. Ces chiffres nous sont bien connus. En effet, depuis des temps très reculés (années 90 du siècle dernier), on ne dit plus «1, 2» pour défiler au pas de charge, mais «1, 0» pour digitaliser tout ce qui bouge, et même le reste. De fait, nos bébés blonds aux yeux bleus ne disent plus «ouin ouin» lorsqu'ils se souviennent qu'ils ont faim mais «1. 0 - my love».

On sait aussi, depuis la nuit des temps de l'informatisation - transformation du monde réel en monde «zeroun»-, que certai