Dans la rue, dans le froid, les positions étaient claires ce vendredi midi. D'un côté de l'Assemblée nationale, les abolitionnistes, Osez le Féminisme, le Nid, des Femen, une cinquantaine de personnes au total venus soutenir le projet de loi. De l'autre, les antis, menés par le Strass, deux fois plus. A l'intérieur de l'Assemblée nationale, dans l'hémicycle, pour cette première journée d'examen de la proposition de loi sur le «renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel», les positions étaient bien moins claires.
En partie parce que la salle était au trois-quarts vide. Une vingtaine de députés seulement étaient présents, à la mi-journée, pour écouter Najat Vallaud-Belkacem et la députée Maud Olivier, rapporteuse du texte. Un peu plus à la reprise de la séance. Signe que l'on est vendredi et que les parlementaires sont rentrés dans leurs circonscriptions. Signe aussi que la proposition de loi met mal à l'aise et que beaucoup préfèrent éviter le sujet. Peut-être pour certains parce que, comme l'a admis Jean-Louis Borloo, «au fond du fond, je ne sais pas quelle est la bonne décision».
Au-delà de la pénalisation du client, la mesure la plus médiatisée du texte et adoptée en fin de soirée, la proposition de loi vis