Né en 1974, je ne me rappelle plus ce qu’était le monde sans le sida. En revanche parce que je suis né en 1974, je sais la réalité d’un monde avec le sida. Ministre délégué chargé du Développement, j’ai vu du Nord au Sud la détermination sans faille de militants associatifs, de scientifiques, de responsables politiques dans la lutte contre la maladie et pour sa prévention. Je sais, du Nord au sud, les réalités des discriminations en direction des malades notamment des femmes et des plus précaires, les difficultés d’accès aux traitements, la course contre la montre des scientifiques, le mal développement que la pandémie entraîne dans certains pays, les chiffres terribles de 35,3 millions de personnes vivant aujourd’hui avec le VIH et des 36 millions de morts depuis le début de l’épidémie.
Mais je sais aussi l’espoir. L’espoir qui aujourd’hui se fait jour de voir enfin la défaite de la maladie. Cet espoir nous oblige, nous la première génération de responsables politiques qui pouvons contribuer à la fin de la pandémie. Cet espoir, il est le fait des recherches qui progressent, de l’engagement des médecins et de l’ensemble des professionnels de santé, de la mobilisation de la société civile notamment au Sud, de la volonté politique de la communauté internationale. Ce combat collectif a notamment permis la mise en place d’outils à l’échelle internationale. C’est Unitaid, c’est Onusida, c’est le fonds mondial de lutte contre le sida le paludisme et la tuberculose. Depuis 2002, le