Dans Bord de mer, paru en 2003, la romancière Véronique Olmi racontait l'escapade d'une mère trop fragile avec ses deux fils qu'elle emmène un matin à la mer en hiver. Pour la première et dernière fois, puisqu'elle met fin à leurs jours dans une chambre d'hôtel. Dans la «vraie» vie, Fabienne Kabou, 36 ans, a avoué vendredi l'assassinat d'Adélaïde, 15 mois, le 19 novembre. Elle a été écrouée et mise en examen. Le profil de cette femme n'a pas fini d'intriguer. «C'est une femme remarquablement intelligente. Elle est très bien élevée, elle a un langage extrêmement châtié. J'ai été frappée au premier coup d'œil par le calme dans lequel elle était. Quand je lui ai dit "vous avez le choix de garder le silence", elle m'a répondu : "Non, je vais répondre aux questions, car j'imagine que vous voulez tous comprendre et savoir, et c'est normal"», a indiqué son avocate, Me Fabienne Roy-Nansion. Qui évoque aussi «une logique parallèle à la nôtre».
Le mystère entourant la mort de cette petite fille découverte sur la plage de Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais), par des pêcheurs de crevettes, a duré huit jours. Un appel à témoins, d’abord, a mis les enquêteurs sur la piste d’une femme noire aperçue à Berck en compagnie d’un bébé le 19 novembre. Les caméras de surveillance de la gare du Nord ont ensuite permis de mettre un visage sur l’image d’une inconnue. Enfin, le patronyme qu’elle a laissé à l’hôtel où elle a passé la nuit, après avoir accompli son geste,