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décryptage

Drôle de spleen pour les instits

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Le sondage commandé par le syndicat SNUipp-FSU, auquel «Libération» a eu accès, illustre la frustration des professeurs des écoles qui se sentent peu reconnus par leur ministère.
Manifestation des enseignants contre la réforme des rythmes scolaires, à Paris, le 12 février. (Photo Jean-Michel Sicot pour Libération)
publié le 2 décembre 2013 à 22h56

Adeux jours d'une grève nationale dans le primaire, un sondage (1) commandé par le principal syndicat, le SNUipp-FSU, que Libération s'est procuré, éclaire d'un jour nouveau l'état d'esprit dans les écoles. Au-delà du mécontentement suscité par la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, les instits se sentent toujours aussi peu considérés et malmenés qu'avant. Comme s'ils ne percevaient pas les efforts faits en leur direction depuis l'élection de François Hollande, après les années de suppressions de postes de l'ère Sarkozy. Retour sur ce décalage entre une politique affichée et sa perception.

La priorité au primaire peu visible sur le terrain

Moins d’un tiers des instits (29%) considèrent que le primaire est une priorité du gouvernement - les enseignants les plus jeunes, les directeurs et les syndiqués étant les plus positifs. C’est peu, alors que le ministre de l’Education, Vincent Peillon, a justement fait de cette priorité la mesure phare de sa refondation de l’école, au nom d’une conviction : l’échec scolaire se joue dès les petites classes, c’est donc là qu’il faut faire peser l’essentiel de l’effort. Mais manifestement, il n’a pas convaincu.

«Cette priorité au primaire est pourtant une réalité, souligne Christian Chevalier, responsable du syndicat SE-Unsa, on n'a même jamais fait autant d'efforts : on a créé des postes, lancé le dispositif "Plus de maîtres que de classes", des nouveaux programmes vont être discutés et nos collègues commencent à recevoir leur nouvelle indemnité annuelle de 400