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«Le plaisir est le moteur de la consommation de drogues»

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Adam Winstock, le psy anglais à l'origine d'une grande enquête sur les drogues, à laquelle «Libération» s'associe, explique qu'il faut changer le discours sur le sujet si l'on veut améliorer la prévention.
Un homme fumant un joint de cannabis. (Photo David Bebber. Reuters)
publié le 2 décembre 2013 à 11h52
(mis à jour le 20 décembre 2013 à 10h08)

Plus de 75 000 personnes ont déjà participé à la «Global Drug Survey 2014» (GDS), une enquête fouillée sur les usages de drogues, licites ou non, à laquelle Libération s'associe. Tout le monde peut y participer jusqu'à ce vendredi 20 décembre, de façon anonyme et confidentielle.

Son but, «donner la parole à ceux qui connaissent le mieux les drogues : les consommateurs», explique Adam Winstock, le psychiatre londonien à l'origine du questionnaire lancé dans 17 pays. L'enquête offrira une idée des pratiques, loin des tabous, des fantasmes et des préjugés. C'est pourquoi vous êtes invités à y participer (rendez-vous directement sur le site dédié).

La GDS veut récolter «des faits, pas des opinions» sur les usages, afin d'informer tout le monde, à commencer par les consommateurs, et les aider à mieux gérer leur vie et leur santé. Pour cela, estime Winstock, il faut en revenir à ce qui motive les usagers au départ : la recherche du plaisir. Pour lui, les discours ambiants de prévention qui mettent l'accent sur la «réduction des risques» manquent une partie de leur cible, à savoir les gens qui «aiment boire et prendre des drogues» et considèrent que ces activités contribuent à leur bonheur. Du coup, ils rejettent les politiques de prévention qui s'intéressent principalement «à cette minorité d'us