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L'étau judiciaire se resserre un peu plus autour de Serge Dassault

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«Libération» révèle les détails d'un versement de deux millions d'euros du sénateur UMP à un de ses hommes de main suspecté d'avoir participé à un système d'achat de vote lors des municipales à Corbeil-Essonne.
Serge Dassault, au Sénat, en décembre 2012. (photo Jacques Demarthon. AFP)
publié le 4 décembre 2013 à 22h23

L'étau judiciaire continue de se resserrer autour de Serge Dassault. Depuis plusieurs mois, les magistrats sont notamment sur la piste d'un don effectué via le Liban par Dassault, dont les policiers de la Division nationale d'enquêtes financières et fiscales (Dniff) ont trouvé la trace en septembre lors d'une perquisition chez son notaire. Libération a pu obtenir les détails de ce versement. En 2011, le propriétaire de Dassault Aviation et du Figaro a donné sur sa fortune personnelle, et via des chèques issus d'un compte bancaire libanais, 2 millions d'euros à l'un de ses proches, Younès Bounouara, un chef d'entreprise issu de la cité des Tarterêts à Corbeil. Ce don, qui a été notarié et déclaré au fisc, n'a en soi rien d'illégal. Mais il intéresse beaucoup les juges d'instruction parisiens Serge Tournaire et Guillaume Daïeff, en charge de l'enquête sur le système présumé d'achats de voix lors des dernières élections municipales à Corbeil.

Bounouara a été, depuis l’élection de Dassault en 1995, l’un de ses relais les quartiers sensibles. Certains à Corbeil, le soupçonnent d’avoir participé à des achats de voix pour le compte de Dassault, ce qu’il dément. Bounouara a par ailleurs été mis en examen pour «tentative d’assassinat» et écroué par des juges d’Evry, pour avoir blessé par balle un ancien boxeur.

L’enquête judiciaire s’accélère donc. Les juges d