Menu
Libération
Infographie

Prostitution : une loi davantage portée par les femmes députées

Article réservé aux abonnés
Prostitution : faut-il pénaliser les clients ?dossier
Décryptage des votes sur la loi adoptée mercredi après-midi par l'Assemblée.
La députée PS Ségolène Neuville avant le vote sur la proposition de loi contre la prostitution, le 4 décembre à l'Assemblée nationale. (Photo Joel Saget. AFP)
publié le 4 décembre 2013 à 20h00

Avec 268 votants pour, 138 contre et 79 députés qui se sont abstenus, la loi pour la lutte «contre le système prostitutionnel» a été adoptée sans surprise ce mercredi à l'Assemblée nationale. «Je vous remercie de nous donner les moyens de lutter contre les réseaux», s'est réjouie la ministre Najat Vallaud-Belkacem, aux députés, après le vote.

Le sujet a bien plus clivé dans la rue et dans les pages des journaux qu'à l'Assemblée nationale. L'analyse du vote, groupe par groupe, montre que les députés ont globalement suivi les consignes de leurs partis: pour au PS et au Front de Gauche, contre ou abstention à l'UMP et liberté de choix pour les autres.

Les débats autour de la loi, et notamment les discours des abolitionnistes, ont présenté le client, désormais pénalisé, comme majoritairement masculin et la prostituée, désormais victime, comme étant une femme. Il était alors intéressant de regarder si on retrouvait un clivage homme/femme au moment du vote.

En pourcentage, il semble que oui. Les femmes députées ont eu davantage  tendance à voter favorablement pour la loi (à 78%), tandis que leurs homologues masculins oscillent entre le pour (46%), contre (34%) et l’abstention (20%).

Une des explications est la plus forte présence de députées à gauche qu’à droite. M