Les enseignants du primaire sont appelés à faire grève aujourd’hui pour protester contre les nouveaux rythmes scolaires et réclamer davantage de moyens. L’ampleur du mouvement va être suivie de près : empêtré dans sa réforme des rythmes, le ministre de l’Education, Vincent Peillon, mise sur un essoufflement. Les instits, à Paris et dans plusieurs départements, ont déjà fait grève en novembre. Et, à l’approche de Noël, le retrait d’une nouvelle journée de salaire va grever les budgets. En face, les syndicats qui appellent à la grève - le principal, le SNUipp, ainsi que FO, la CGT et SUD - ont besoin d’une mobilisation forte s’ils veulent sérieusement espérer faire reculer le ministre.
Contestation. Selon les prévisions, la mobilisation pourrait fléchir à Paris, haut lieu de la contestation. Le ministère de l'Education évoque 22% de grévistes, contre plus de 30% selon le SNUipp - le 14 novembre, ils étaient 41% selon le ministère et bien plus à en croire les syndicats. Au niveau national, les prévisions vont du simple au double - 21,35% selon le ministère, 41,62% pour le SNUipp.
Simultanément, Vincent Peillon voit s’ouvrir un autre front : celui des professeurs de classes préparatoires. Hostiles à un projet de réforme qui, selon eux, ferait baisser leurs salaires ou alourdirait leur charge de travail, ils ont manifesté hier à Paris et feront grève lundi. Alors que les instits se préparaient à manifester, les profs de prépa tenaient hier une