Le jeune Andy, qui avait tué en 2009, à l’âge de 16 ans, toute sa famille en Corse, a été jugé vendredi irresponsable, en appel, par la cour d’assises des mineurs des Bouches-du-Rhône, comme en première instance. L’avocat général Gilles Rognoni avait requis jeudi de douze à quinze ans de réclusion contre Andy.
A l'énoncé du verdict, l'accusé est resté impassible avant de sangloter, prostré, quelques minutes plus tard. Les parties civiles ont fait part de leur déception. «La famille est frustrée une fois de plus de la vérité, elle n'a toujours pas eu d'explications», a réagi Me Jean-Michel Mariaggi, pour la famille de la mère. «Il n'y a pas eu un mot d'Andy. Ce ne sont pas des condoléances de circonstances préfabriquées pour les besoins de l'audience et manquant totalement de sincérité, qui convaincront sa famille. Il n'y a rien qui laisse entendre qu'il veuille retourner en son sein», a-t-il ajouté.
Andy, qui a désormais 20 ans, en avait 16 lorsque, une nuit d’août 2009, il a tué son père, sa mère et ses petits frères jumeaux de 10 ans au fusil à pompe. Il était jugé en appel depuis huit jours devant la cour d’assises d’Aix-en-Provence. En première instance, il avait été déclaré irresponsable, donc inaccessible à une sanction. Une décision opposée aux réquisitions du parquet, qui avait réclamé dix-huit années de prison, et fait appel.
Comme en première instance, le procès s’est déroulé à huis clos. Le public n’a aperçu que quelques instants sa figur