Et maintenant que nous ne pourrons plus acheter de services sexuels, sans nous faire gronder et ruiner par la police, que deviendrons-nous ? Après avoir réfléchi à cette question jour et nuit, nuit et jour, j’ai compris ce que cette loi aura de bon. Et ce, non pas parce qu’il y aura moins de personnes souillées par ce vil commerce mais par la pénurie sexuelle occasionnée par cette loi…
La prostitution a toujours servi à corriger les ratés de l'offre et la demande du marché érotique. Après la révolution des mœurs, ce marché aurait dû offrir à chaque habitant un cadre où il aurait trouvé des partenaires prêts à satisfaire ses désirs. Des partenaires aussi désirants que lui en somme. Il n'en est rien. Les chômeurs du sexe sont légion aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Et si de vieilles coutumes font que seuls les premiers fassent appel aux amours tarifées, on sait que, sans cette loi qui vient d'être votée, les femmes de plus en plus émancipées auraient fini par en faire autant.
La pénurie organisée et surveillée par l’Etat n’aura pas pour effet une augmentation des harcèlements ou des viols comme certains le prétendent - c’est plus cher après tout d’être condamné pour ces délits et pour ces crimes que pour l’achat de services sexuels - mais bien la transformation de nos désirs.
C’est bien connu. Isolés bien malgré eux, les êtres humains finissent par en désirer d’autres qu’ils n’auraient même pas remarqués en temps ordinaire. Mais cette altération peut aussi