Les syndicats de police, toutes tendances confondues, ont exprimé cette semaine leur opposition au matricule qui sera apposé sur l’uniforme des forces de l’ordre à partir du 1er janvier 2014, a-t-on appris vendredi de sources syndicales policières.
Le projet d'arrêté «relatif aux conditions et modalités du port du numéro d'identification» était à l'ordre du jour mardi d'un comité technique paritaire (CTP) qui réunit fréquemment au ministère de l'Intérieur syndicats de police et administration. Cet arrêté a été rejeté «à la majorité» c'est-à-dire par tous les syndicats, ceux des gardiens de la paix comme ceux des cadres, une telle «unanimité» étant «quasiment inédite», ont dit les sources.
Le 6 mars 2013, lors du CTP qui avait abordé cette identification prévue dans le code de déontologie de la police qui était examiné ce jour là, il n’y avait pas eu une telle unanimité et plusieurs syndicats avaient voté pour.
«Stigmatisation»
Les syndicats de police ont dénoncé mardi une «stigmatisation» des policiers avec ce matricule ainsi que son coût : quelque 800 000 euros, selon les sources, dépensés pour la fabrication des écussons où il y aura ce matricule.
Un nouveau CTP doit se réunir la semaine prochaine, ont précisé les sources, mais il n'aura qu'une «valeur consultative», le port du matricule étant «acquis». Le ministère de l'Intérieur a annoncé il y a une semaine l'entrée en vigueur le 1er janvier 2014 d'un code de déontologie commun à