D'ici quelques mois, les maires pourraient être chargés de fixer le montant des amendes de stationnement. L'Assemblée nationale a en effet voté, en deuxième lecture, la dépénalisation de ce dossier dans le cadre de la loi de décentralisation. Une réforme positive, selon Guy Le Bras, directeur général du Groupement des autorités responsables de transports (Gart).
Quel est votre constat sur le système actuel ?
Aujourd’hui, seulement 35% des gens payent pour se garer, que ce soit via les tickets de stationnement ou les amendes. Ce chiffre tombe même à 10% à Paris. Le système est injuste, dans la mesure où l’on paye la même amende de 17 euros que l’on soit à Guéret, avec un coût de stationnement horaire de 50 centimes, ou à Paris, avec un coût de 3,60 euros.
Quel est le principal objectif de cette réforme ?
Développer une politique de stationnement complémentaire des transports publics. Il faut favoriser une mobilité durable, avec des modes de déplacement adaptés. L’idée, c’est que les gens qui en ont absolument besoin puissent circuler et se garer en centre-ville, mais que la majorité laisse son véhicule en périphérie.
En quoi, en donnant la possibilité aux municipalités de fixer elles-mêmes les montants des amendes, espérez-vous rendre le système plus efficace ?
Des amendes plus dissuasives inciteront les gens à payer pour se garer. Les produits des taxes seront ensuite affectés aux transports en commun, c’est d'ailleurs ce que prévoit un alinéa du projet de loi. Il est même possible que les prix de stationnement diminuent, puisqu’on espère augmenter significativement les rece