L'enquête concernant Teodorin Obiang, le fils du président de Guinée-Equatoriale, a bien avancé. Convoqué par les juges français, le fils Obiang, ex-ministre de l'Agriculture nommé vice-président depuis ses ennuis judiciaires, a toujours refusé de répondre à leurs questions, se réfugiant derrière son immunité. Mais, d'après les dernières pièces versées du dossier judiciaire, Teodorin Obiang pourrait être entendu par un juge de son pays et - très vraisemblablement - être mis en examen pour blanchiment. Le président Obiang, dans une lettre au «très honorable maître Roger Le Loire [juge d'instruction en charge de l'enquête sur les BMA]» se félicite qu'une commission rogatoire internationale ait été envoyée et confiée à la Guinée-Equatoriale et indique «la nomination» d'un magistrat de Malabo afin d'auditionner son fils sur «le présumé délit de biens mal acquis en République française».
Impôt révolutionnaire. Depuis la perquisition dans l'hôtel particulier parisien du fils prodigue, les enquêteurs ont tenté d'en savoir plus sur l'origine de ses ressources. Ils sont allés entendre en Espagne d'anciens entrepreneurs ayant travaillé dans le secteur des bois précieux, l'une des richesses, avec le pétrole, de ce petit pays d'Afrique. Les dépenses en France du fils Obiang ont, pour la plupart, été réglées via le compte de la Somagui Forestal, société chargée d'exploiter le bois guinéen… Un des entrepreneurs affir