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De battre, le cœur artificiel a commencé

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Une équipe de l’hôpital parisien Georges-Pompidou a implanté un cœur autonome à un patient. Une première mondiale.
publié le 20 décembre 2013 à 21h46

On attendait. Depuis plus d’un an, on se demandait quand ce premier cœur, totalement artificiel et totalement autonome, conçu par le professeur Alain Carpentier, allait être implanté. Trois équipes françaises patientaient (1).

Vendredi, on a appris que le pas venait d'être franchi. Il a été implanté mercredi sur un patient souffrant d'insuffisance cardiaque terminale par une équipe de l'hôpital Georges-Pompidou de Paris, selon la société Carmat, qui travaillait sur l'aspect technologique de ce cœur. Et ce sont les Pr Jean-Noël Fabiani, Christian Latremouille et Daniel Duveau - des élèves du Pr Carpentier - qui ont opéré le patient. «Cette première implantation s'est déroulée de façon satisfaisante. Le patient est actuellement sous surveillance en réanimation. Il est réveillé et dialogue avec sa famille», a même précisé Carmat.

C'est une aventure exceptionnelle que celle de ce cœur. Cela fait plus de dix ans que le professeur Alain Carpentier, chirurgien cardiaque, considéré comme l'un des plus grands de la seconde moitié du XXe siècle, avant qu'il ne prenne sa retraite, travaille sur la question. Il le disait : «C'est mon dernier combat.»

Inouï. Rien n'était simple : comment concevoir un cœur qui puisse être autonome et implanté, sans la moindre batterie externe pour le faire fonctionner ? Un défi technologique inouï, car le cœur est un organe extrêmement compliqué, en raison de ses variat