Une légère trêve, mais pas l'arrêt du mouvement. Vendredi, après une longue réunion, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé «la poursuite du dialogue» avec les sages-femmes jusqu'à la fin mars, sans parvenir toutefois à mettre un terme à leur grève, qui dure depuis deux mois.
Cette reprise du dialogue et cette baisse de la température, dans un conflit qui avait pris une tournure sévère, vont peut-être permettre une sortie par le haut. Les représentants du collectif à l'origine de la grève ont ainsi salué une «réelle avancée». Et ce, même si les assemblées générales, à Paris comme en province, ont voté la poursuite du mouvement, dans l'après-midi. «La grève va se poursuivre, mais elle doit continuer avec responsabilité pour que la sécurité des patientes et des nouveau-nés soit optimale», a expliqué prudemment Adrien Gantois, porte-parole du collectif.
Reconnaissance. C'est le statut des sages-femmes qui est au cœur de la grogne. Voilà des personnes, qui font cinq ans d'études après un concours difficile, elles ont ensuite des responsabilités cliniques importantes, travaillent avec de fortes contraintes d'horaires. Pour autant, leur salaire, comme leur place dans la hiérarchie hospitalière - ni soignante ni médecin -, reste problématique. De ce fait, une partie des sages-femmes s'est mise en grève pour une meilleure reconnaissance au sein du système médical.
«Bien sûr, leur statut évoluera, mais il