Sous un ciel gris, le climat est à l'attente, à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), après les arrêtés préfectoraux promulgués samedi, préalables à d'éventuels travaux du nouvel aéroport nantais. «Des semaines qu'on les attendait, pour pouvoir les contrer par un référé suspension. Les juristes sont prêts. Ici, les pro-aéroport se montrant très énervés, la signature des arrêtés peut servir à les calmer, leur dire que le projet avance», analyse Marie Chiron, de permanence à la coordination des opposants. Devant la porte, un panneau : «Le changement, c'est maintenant, l'aéroport, c'est jamais.»
Les recours en référé pourraient bloquer le processus «deux mois», selon le préfet. «Bien plus», estime le collectif de juristes appuyant la lutte des opposants. Les deux arrêtés préfectoraux «espèces protégées» sont censés permettre à Vinci, de détruire des espèces sauvages protégées, dans le périmètre dédié à l'aéroport et de ses dessertes routières. Les deux arrêtés «loi sur l'eau» envisagent les compensations environnementales, espaces naturels récréés en contrepartie des destructions de milieu de cette zone humide.
«Mare». La sortie de ces arrêtés augure-t-elle une intervention rapide des autorités, en période des fêtes, moins propice à une mobilisation ? «Ce serait très périlleux pour le gouvernement. Il n'y a pas qu'une maison à évacuer, un squat à vider, une mare à remblayer. Il faudrait une interven