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Décryptage

Autonomie : ces universités à la rue à cause de la loi LRU

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Trois établissements mis en difficulté par la baisse de la dotation publique n’ont pu voter leur budget. Une conséquence de la réforme Pécresse.
L'antenne de Montpellier-III à Béziers, ici le 30 septembre, a failli fermer. (Photo Pascal Guyot. AFP)
publié le 22 décembre 2013 à 20h46

Une université qui envisage de fermer ses portes, trois qui ont renoncé la semaine dernière à adopter des budgets jugés infaisables, des Instituts d’études politiques (IEP) contraints d’augmenter leurs frais de scolarité faute de financements suffisants de l’Etat… L’enseignement supérieur achève cette année dans la tourmente. Officiellement, un quart des universités - 19 sur 76 - prévoient un déficit fin 2013, dont cinq pour la seconde année consécutive. Mais même celles qui affichent une bonne santé s’inquiètent. Une situation qui semble s’installer.

Quelles conséquences dans les universités ?

«Un soutien accru de l'Etat, en matière de dotation [financière] et d'emplois, est urgent. Faute de cela, l'hypothèse d'une fermeture en février, après les examens de début d'année, n'est plus à exclure» : le 17 décembre, la présidence de l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, aujourd'hui la plus en difficulté, a diffusé ce communiqué alarmiste. Le conseil d'administration devait, ce jour-là, adopter le budget 2014 avec un déficit de fonctionnement de 5,2 millions d'euros. Mais il a dû reporter son vote à janvier, devant l'occupation de la salle par des étudiants et des enseignants. Pour la présidence de l'université, c'est aujourd'hui une question de survie. Les 800 000 euros de rallonge de l'Etat - en fait une avance remboursable - sont très insuffisants pour combler le trou. Et les mesures d'économie ont atteint leurs limites. Une fermeture - en réalité une faillite, le personnel ne pouvant plus être p