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À chaud

Un cœur lourd de promesses

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Santé . Le succès de l’implantation d’un appareil autonome sur un patient français ouvre la voie à d’autres opérations.
publié le 22 décembre 2013 à 21h06

Beau fixe : cinq jours après la première implantation au monde d’un cœur totalement artificiel et totalement autonome à l’hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, tout semble se dérouler parfaitement, aussi bien pour le patient que pour le fabricant Carmat qui a réussi une opération de communication industrielle parfaite.

Le patient d'abord : «Il va très bien», a répété, ce week-end, le professeur Jean-Noël Fabiani, chef du service de chirurgie cardiovasculaire de l'hôpital Pompidou. «Il a dit "merci", il a beaucoup d'humour, c'est un très bon patient», a précisé le professeur Alain Carpentier. «C'est un homme de 75 ans. Il était dans une situation de fin de vie, sans autre alternative, a développé, ensuite, Christian Latremouille qui a participé à l'intervention. Elle s'est déroulée dans de bonnes conditions. Dès le lendemain, il a été extubé, son respirateur artificiel retiré, ce qui correspond exactement aux conditions d'une transplantation cardiaque. Il n'y a pas eu de complications liées au caractère innovant de l'implantation, nous nous sommes retrouvés dans des conditions habituelles de greffe cardiaque.»

Batterie. Le cœur, ensuite : c'est une merveille technologique, fruit du talent du professeur Carpentier, un des grands chirurgiens cardiaques français qui, à la fin des années 70, a conçu des valves en tissus animaux. Lancé il y a vingt ans, son projet était alors de concevoir une machine abso