Une cinquantaine de militants pour le droit au logement se sont rassemblés mercredi à Paris, à proximité du ministère de l’Intérieur pour demander l’arrêt des expulsions des squats et des bidonvilles.
La trêve hivernale, en vigueur de début novembre à fin mars, ne protège pas «les squats et les bidonvilles», rappelle Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l'association Droit au logement (DAL), à l'initiative du rassemblement. «Ces gens qui vivent dans des bidonvilles veulent eux aussi un logement légal», explique-t-il. La police a évacué plusieurs campements habités par des Roms ces derniers mois, dont le plus grand de France, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), fin novembre.
«On n'a rien contre le ministre Manuel Valls», précise Jean-Baptiste Eyraud, mais il «a une responsabilité dans les expulsions de bidonvilles». D'où le rassemblement de Noël près du ministère de l'Intérieur et non celui du Logement, comme l'an passé. Au total, «plus de 150 000 personnes sont sans abri, plusieurs centaines de milliers d'autres n'ont pas de logement stable», dit-il en affirmant que «7 millions de mètres carrés de bureaux sont vides en Ile-de-France». «Il faut réquisitionner ces bureaux !», préconise-t-il. «Un toit c'est la loi, un toit c'est un droit», crient les manifestants.
«J'ai frappé à toutes les portes, j'en ai marre», dit Agathe, 34 ans, qui souhaite garder l'anonymat.