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Décrochage scolaire : les efforts payants de Peillon

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Le ministre dresse aujourd’hui lors d’un séminaire un premier bilan, jugé satisfaisant, de la lutte contre l’exclusion scolaire.
publié le 7 janvier 2014 à 21h06

Voilà au moins une promesse que François Hollande pourrait tenir : la division par deux du nombre de jeunes décrocheurs d’ici la fin de son mandat. Le ministre de l’Education, Vincent Peillon, qui organise aujourd’hui un séminaire sur le sujet, entend célébrer une première victoire. En 2013, plus de 20 000 de ces jeunes ont été «raccrochés» à une formation. Et le ministre promet de porter ce nombre à 25 000 en 2014.

Le décrochage, au centre de la politique éducative aujourd’hui, est un phénomène bien connu. Chaque année, on estime qu’environ 140 000 jeunes quittent le système scolaire sans diplôme, que ce soit le bac, un CAP ou un autre brevet professionnel. Les garçons sont nettement majoritaires (57,4% en décembre selon le ministère de l’Education) et la plupart (56%) sont issus de la voie pro. Souvent ce sont des habitués des fonds de classe qui ont toujours été «nuls» à l’école. Ils se retrouvent dans des formations pros qu’ils n’ont pas choisies et considèrent, à tort ou à raison, comme des voies de garage. D’autres décrochent à la suite de problèmes familiaux, de difficultés psychologiques, voire simplement parce qu’ils s’ennuient en classe.

Jeux vidéo. Pendant longtemps, ces décrocheurs disparaissaient dans la nature. On les trouvait souvent reclus chez eux devant des jeux vidéo, survivant de petits boulots ou carrément à la dérive, sans que le système scolaire ne s'en soucie vraiment. Agés de plus de 16 ans, ils ne sont plus concer