Les soupçons de blanchiment d'argent qui planaient sur Dieudonné ont débouché, hier, sur l'ouverture d'une enquête préliminaire. Le procureur de Chartres, Patrice Ollivier-Maurel, a indiqué avoir diligenté des investigations pour «organisation frauduleuse d'insolvabilité».
Selon le Monde, le polémiste, «qui doit par ailleurs 887 135 euros au Trésor public, a expédié plus de 400 000 euros au Cameroun depuis 2009, dont 230 000 pour la seule année 2013». A en croire une liste d'importateurs consultable sur le site du ministère du Commerce camerounais, une société locale, Ewondo Corp SARL, a été enregistrée le 11 janvier 2013 à Yaoundé, avec une boîte postale, mais sans adresse physique. L'unique nom indiqué est Dieudonné M'bala M'bala.
Par ailleurs, le tribunal administratif de Pau a rejeté, hier, le référé-liberté déposé par Dieudonné contre l'annulation de son spectacle à Biarritz, estimant que sa demande relevait du juge judiciaire et non de la justice administrative. Toutefois, cette décision relève de l'anecdotique puisqu'elle ne statue pas sur le fond. Le 31 décembre, le maire de Biarritz, Didier Borotra (Modem), avait annoncé que le spectacle de Dieudonné, prévu le 14 mars à la Gare du Midi, était annulé en raison de «travaux programmés en urgence», concernant notamment le plancher de la scène. L'état de celui-ci constituait, selon l'édile, une menace pour les spectacles de danse de la troupe du ballet de Biarritz. Pour les défenseurs du