Le procès de 29 militants de l'organisation écologiste Greenpeace s'est ouvert mardi après-midi devant le tribunal correctionnel de Valence, qui les juge pour s'être introduits en juillet sur le site de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme). Le procès avait été renvoyé le 12 septembre dernier à la demande de Greenpeace et d'EDF. Seuls une dizaine de prévenus étaient présents à l'audience, mardi, mais tous étaient représentés par le même avocat, Me Alexandre Faro.
Avant le début des débats, une centaine de manifestants de Greenpeace, du NPA et d'Europe Ecologie-les Verts ont déployé une banderole jaune devant le tribunal : «Nous désobéissons pour l'avenir. Nucléaire ou transition, il faut choisir.» Poursuivis pour «violation de domicile» et «dégradations en réunion» après leur interpellation et une plainte d'EDF, les prévenus, de nationalités française, russe, espagnole, roumaine, belge, suisse, allemande, etc., encourent cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende.
L’un d’eux, qui avait bousculé un gendarme lors de l’opération, est également convoqué pour des «violences sur personne dépositaire de l’autorité publique» n’ayant entraîné aucune incapacité de travail. Aux premières heures du 15 juillet, les militants avaient pénétré dans l’enceinte nucléaire en escaladant des clôtures et en découpant des grillages à la cisaille, bloquant