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Quand Dieudonné accuse le président de la Licra d'antisémitisme

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L'affaire Dieudonnédossier
Le tribunal correctionnel de Paris examine ce mardi une citation directe nauséabonde du polémiste, associé pour l'occasion à plusieurs meurtriers, à l'encontre d'Alain Jakubowicz.
publié le 14 janvier 2014 à 8h20

Un «délire», une «bouillie». Alain Jakubowicz, le président de Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), ne se présentera pas mardi devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Cité à comparaître par Dieudonné M'bala M'bala, Robert Faurisson et plusieurs criminels multicondamnés, dont Youssouf Fofana, il est attaqué pour des délits de «diffamation publique» et «injure publique». Refusant de «prêter le flanc» aux saillies antisémites de «l'humoriste» et ses amis, Alain Jakubowicz se contentera de se faire représenter par ses avocats.

Dans cette citation directe datée du 6 décembre 2013, que Libération a pu consulter, Dieudonné et consorts citent des extraits d'une lettre envoyée par Jakubowicz à Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, après que deux militaires s'étaient fait photographier effectuant une «quenelle» devant une synagogue. Dans cette missive du 9 septembre 2013, le président de la Licra compare la «quenelle» - geste «antisystème» selon Dieudonné - à un «salut nazi inversé signifiant la sodomisation des victimes de la Shoah».

Des propos qui «portent atteinte à l'honneur et à la considération tant de Monsieur M'bala M'bala que de toute personne qui effectue ce geste de "la quenelle"», peut-on lire dans la citation directe. Le texte, bourré de fautes d'orthographe,