Le maintien de l’immunité parlementaire de Serge Dassault n’a pas entamé la détermination des magistrats. Après une première salve d’interpellations lundi, les juges Serge Tournaire et Guillaume Daïeff ont fait placer en garde à vue, hier, le maire UMP de Corbeil-Essonnes, Jean-Pierre Bechter, et l’une de ses adjointes, Cristela de Oliveira, dans les locaux de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales à Nanterre. D’autres proches de Dassault ont également été placés en garde à vue, dont Younès Bounouara, qui a été extrait de sa cellule (il est mis en examen et écroué pour tentative d’assassinat).
«Soulagé». Les juges enquêtent sur la «corruption» et les «achats de voix» présumés à Corbeil entre 2008 et 2010. Ils cherchent à vérifier si des dons notariés de 3,2 millions d'euros, accordés par Dassault via un complexe montage libanais à deux de ses agents électoraux présumés (Younès Bounouara et Mamadou Kébé), ont pu servir à faire réélire Jean-Pierre Bechter en décembre 2010. Le maire de Corbeil «est serein et soulagé de pouvoir s'expliquer sur les accusations calomnieuses dont il fait l'objet. Il est innocent», a déclaré son avocat, Sébastien Schapira.
De sources concordantes, une perquisition a également eu lieu hier matin dans la cité des Tarterêts à Corbeil, chez les parents de Mounir Labidi, un délinquant multirécidiviste du quartier. Selon nos informations, les