Que reste-t-il du Mur, le spectacle de Dieudonné interdit par arrêtés préfectoraux un peu partout en France ? Beaucoup de choses, finalement, a-t-on constaté au théâtre de la Main d'or, mardi soir. Privé de scène à Nantes jeudi dernier, l'humoriste avait promis une nouvelle performance s'inspirant «de mythes ancestraux et de croyances primitives» africaines. En réalité, le nouveau texte - Asu Zoa, soit «la face de l'éléphant» en langue ewondo du Cameroun, pays du père de Dieudonné M'Bala M'Bala - reprend pour l'essentiel la trame de son prédécesseur.
Mais l'humoriste-polémiste, condamné à de multiples reprises pour antisémitisme, en a expurgé les passages les plus violents à l'encontre des juifs. Le mot n'est d'ailleurs pas prononcé une seule fois durant les soixante-dix minutes de représentation. La charge contre Patrick Cohen, le journaliste de France Inter dont Dieudonné regrettait qu'il n'ait pas connu «les chambres à gaz», a également disparu. Tout co