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Nouveau spectacle de Dieudonné, l'antidérapage contrôlé

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«Libération» a assisté au nouveau spectacle de Dieudonné, «Asu Zoa». L’humoriste continue à se présenter en «résistant», l’antisémitisme violent du «Mur» en moins... les sous-entendus en plus.
Dieudonné M'Bala M'Bala au théâtre de la Main d'or, pour une conférence de presse le 11 janvier. (Photo Alain Jocard. AFP)
publié le 15 janvier 2014 à 0h33

Que reste-t-il du Mur, le spectacle de Dieudonné interdit par arrêtés préfectoraux un peu partout en France ? Beaucoup de choses, finalement, a-t-on constaté au théâtre de la Main d'or, mardi soir. Privé de scène à Nantes jeudi dernier, l'humoriste avait promis une nouvelle performance s'inspirant «de mythes ancestraux et de croyances primitives» africaines. En réalité, le nouveau texte - Asu Zoa, soit «la face de l'éléphant» en langue ewondo du Cameroun, pays du père de Dieudonné M'Bala M'Bala - reprend pour l'essentiel la trame de son prédécesseur.

Mais l'humoriste-polémiste, condamné à de multiples reprises pour antisémitisme, en a expurgé les passages les plus violents à l'encontre des juifs. Le mot n'est d'ailleurs pas prononcé une seule fois durant les soixante-dix minutes de représentation. La charge contre Patrick Cohen, le journaliste de France Inter dont Dieudonné regrettait qu'il n'ait pas connu «les chambres à gaz», a également disparu. Tout co